« BIM » : derrière ce trigramme en forme d’onomatopée se cache une évolution radicale de la façon dont les bâtiments sont dorénavant conçus, construits, documentés et exploités.
Dans une approche très simplifiée, on pourrait dire que le Building Information Modeling (BIM) est une modélisation 3D avancée des bâtiments.
En réalité, le BIM est beaucoup plus que cela :
– tout d’abord, la démarche BIM ne s’applique pas uniquement aux bâtiments mais également à leur environnement, à leur contenu (réseaux) et à leurs composants (chaufferie, ascenseurs…).
– ensuite, le BIM permet de disposer et de partager une base technique et documentaire unifiée, utile bien sûr en phase de conception/construction mais également pendant toute la période d’exploitation. Avec, par exemple, des bénéfices en termes de maîtrise énergétique, de collaboration entre corps de métiers, de modernisation, de traçabilité.
Pour la transformation « Industrie 4.0 », ces caractéristiques sont la promesse d’améliorations de performance.
L’époque du hall intangible dans lequel on glissait les machines est clairement révolue. Le(s) bâtiment(s) et leur environnement -au sens large- sont devenus des composants essentiels du système de production : gestion des flux (matières, énergie, personnes), respect des normes, distribution de l’information (réseaux…), performance énergétique globale et ils doivent donc être exploités et maintenus comme tels.
L’optimisation puis l’exploitation d’une ligne de production ne peuvent donc plus s’envisager sans une modélisation technique avancée de leur environnement. Cette modélisation facilitera par ailleurs la prochaine généralisation de la réalité augmentée (RA) dans l’usine pour, par exemple, des applications de maintenance. Elle sera également une étape incontournable vers l’usine modulaire reconfigurable.
Pour l’industriel qui conçoit, produit ou distribue des équipements tels que des systèmes de manutention, des aéroréfrigérants ou des ascenseurs, être « compatible BIM » signifie également que les versions numériques de ses produits pourront être importées depuis des bibliothèques de références, être intégrées avec la facilité d’un copier-coller dans un projet architectural, dans les plans d’un site, etc. Cela constitue un avantage de « référencement » et d’interopérabilité par rapport à un concurrent qui n’en sera qu’aux plans « classiques ».
Alors, que vous soyez un industriel producteur d’équipements appelés à être intégrés dans un bâtiment ou bien l’exploitant « 4.0 » d’un site de plus en plus intelligent et performant, anticipez le rapprochement technique et conceptuel de vos actuels outils logiciels et ceux du BIM !
Demain, il n’y aura plus une GMAO pour la production et un autre système pour gérer l’ensemble du site. Demain, pilotage du bâtiment devenu intelligent et de son contenu relèveront de la même démarche de performance.
Anticipant cette évolution de fond et devançant ses concurrents, The WiW a introduit dans la dernière version de la plateforme What is What, un outil de visualisation et de navigation BIM.
Ainsi, les modèles numériques ifc (Industry Foundation Classes) générés par les principaux logiciels BIM du marché sont visionnables en 3D directement dans le What is What, les données techniques associées en sont extraites, les objets BIM sont rattachables aux objets du What is What et bénéficient dès lors de tous les outils de la plateforme (connexion à des capteurs IoT, GMAO, analyses statistiques, gestion documentaire, géolocalisation …)
C’est donc une nouvelle étape importante dans la facilitation des interactions numériques entre individus, organisations et équipements. C’est également une nouvelle façon de savoir « quoi est quoi » (Rappelez vous : what is what !) et donc un moyen de maîtriser encore mieux son environnement, ses performances, ses coûts, sa documentation, son entretien…
Pour en savoir plus sur le BIM, nous vous conseillons ce site, très complet et parfaitement pédagogique : www.objectif-bim.com
Pour accéder à une vidéo pédagogique (en anglais).